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Collation de fin de soirée
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Histoire des médias :et si finalement rien n'avaitvraiment changé ?

En cette soirée du 23 décembre 1989...

Nombreux sont les français devant leur écran de télévision pour regarder le sacro-saint journal télévisé. Daniel Bilalian sur Antenne 2, Jean-Claude Narcy sur TF1. Le 20h est d’ailleurs devenu un rituel populaire depuis l’avènement du poste de télé dans le salon.

L’esprit est à la fête et aux préparatifs : c’est le début des vacances scolaires.

48 heures auparavant, Hervé Claude le présentateur d’Antenne 2, en semaine, annonçait en ouverture de son JT...

"Ceausescu vacille en Roumanie, les manifestants ont envahi Bucarest, pendant son discours, et la ville de Timisoara s’est insurgée…".

Le lendemain, c'est une édition spéciale qu'il présente.

"Une foule en liesse, c’était à Bucarest tout à l’heure. Toute la journée, la capitale roumaine a été le théâtre de ces scènes inimaginables il y a encore quelques heures. Une foule en liesse, parce qu’un dictateur, Nicolas Ceausescu, a été arrête après s’être enfui, parce que, en se soulevant, le peuple roumain a mis fin en quelques heures à 24 ans de terreur et de souffrance".

Ce n’est que 48h plus tard que l’information de l’arrestation du dictateur est officialisée par les médias roumains. 

Celle-ci est reprise dans l’édition du week-end présentée par Daniel Bilalian. Mais une autre actualité retient l'attention du présentateur.

"La fin du régime de Ceausescu n’est pas simplement la fin d’un régime communiste peu à peu dévoyé par un mégalomane. Elle nous fait aussi découvrir l’horreur. A Timisaora, la ville d’où est partie la révolte des roumains, les habitants ont découvert la nuit dernière un charnier dans lequel se trouvait non seulement des hommes, des femmes et des enfants assassinés mais aussi torturés, voire mutilés".

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Le charnier de Timisaora

Les médias évoquent le chiffre de 4 000 morts. 

Mais derrière ces images se cachait en réalité un simulacre : les cadavres n’étaient qu’une centaine et ils avaient été déterrés d’un cimetière de la ville pour simuler une scène macabre.

Une scène horrible, des coupables jamais identifiés, mais qui a eu le mérite de faire tomber un Etat despote. 

A l’époque, cette information provenait d’une dépêche de l’agence de presse yougoslave reprise, sans vérification, par les plus grandes agences de presse dont l’AFP, et par tous les médias…

La propagation de la rumeur est rapide.

Et elle l’a toujours été. Elle suit inéluctablement la voie toute tracée de l’information médiatique.

Une dépêche, un scoop...

Des reprises, plusieurs reprises… On en parle entre soi et autour de soi. 

La masse d’information qui circule rend vraie la rumeur, au point qu’elle s’installe dans le paysage, qu’elle devienne un pan de l’histoire. On n’ose la croire, mais on se plait à la raconter, en anecdote historique avec le temps.

Des rumeurs fondées ou infondées il y en a eu plein.

Encore avant cette histoire roumaine, il y a Orson Welles qui annonce qu’ils viennent d’arriver sur Terre. 

Ils, ce sont les martiens. Il est en direct, à la radio, le 30 octobre 1938. 

A cette époque, la radio est le média le plus puissant, la télé n’étant pas encore arrivée, et tout ce que disaient les médias étaient en ce temps-là parole d’Évangile. 

L’annonce affole les New-Yorkais, pris de panique, croyant à la fin de leur existence, ils quittent leur quotidien par la route. Mais en réalité, tout ceci n’était que pure fiction, Orson Welles adaptant pour CBS le roman « La Guerre des Mondes » qui relate en effet une invasion d’extra-terrestres sur Terre.

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Robert Zaretsky,

historien américain 

"Les mensonges éhontés font partie du discours politique depuis l'antiquité grecque et romaine"

L'ère des fake news n'est pas si nouvelle que ça.

La rumeur, qu’on appelle plus communément aujourd’hui « hoax » est à mettre en relativité avec la fake news qui participe à sa propagation.

Or, ce terme de fausse nouvelle, qui est largement utilisé depuis 2016 et l’élection de Donald Trump, à propos d’une suspicion d'ingérence russe dans les élections présidentielles, n’est aussi pas si neuf que ça : on retrouverait chez Procope de Césarée les premières traces de "fake news" : cet historien byzantin du 6e siècle avait truffé d'informations douteuses son Histoire secrète de l'empereur Justinien, sans doute pour nuire à sa réputation.

Rumeur, fake news et propagande, 3 termes qui sont extrêmement liés par les extrêmes… 

 

Souvenons-nous au siècle dernier, l’ex-URSS et l’Allemagne nazie qui diffusaient de fausses nouvelles. Les bébés massacrés en Irak, l’arme de destruction massive présente en Irak, le Docteur Raoult et ses thèses sur le COVID-19... Et il y a quelques mois, vous souvenez-vous de cet avion qui s’écrase sur le sol russe et qui comportait parmi ses 10 passagers Evgueni Prigojine, chef de la Milice Wagner ?

Alors, info ou intox ? Le 7 octobre 2023, au moment de l’attaque du Hamas, de nombreuses fausses images ont circulé…

Le mythe du cowboy.

L'image qu'on se fait du cowboy est en réalité basée sur un mythe, celui du héros parfait, fabriqué de toute pièce par l’industrie de l’entertainement.

En anglais, cowboy veut dire “garçon de vache” : son métier était de s'occuper des troupeaux de vaches, autour de fermes qu'on appelait des ranchs. A l’instar de la transhumance en Aubrac, son travail était d’amener ses vaches à bon port. C’était en réalité une vie de nomade, un mode de vie pastoral. Il passait 16 à 18h par jour dehors, tous les jours. Un travail difficile, mal rémunéré : le salaire mensuel variait entre 30 et 40 dollars, quand une paire de bottes en coûtait 15.

Un travail loin du romantisme des westerns, se résumant à d'interminables journées à cheval dans la poussière ou sous la pluie.

Le cowboy n’était pas forcément un homme blanc : près de la moitié des cow-boys (45 %) étaient des personnes de couleur : Mexicains, Noirs, métis voire Indiens. Il ne portait pas d’armes – ça risquait d’affoler les bêtes. Pour se faire obéir, il utilisait des lassos et des fouets. C’est un paysan en réalité !

« Comment un obscur gardien de bestiaux a-t-il pu s'élever au firmament des stéréotypes culturels du vingtième siècle au point de symboliser l'Amérique elle-même ? », Philippe Jacquin, journaliste au Monde en 1983. 

A la fin du 19ème Siècle, l'Est connaissait de profonds changements, il s'industrialisait, s'urbanisait à outrance, les immigrants déferlaient.  Les grands espaces, ces cavaliers vivant presque à l'état de nature, fascinaient des populations entassées dans un univers gris et enfumé.  Le cow-boy arrivait à point : il allait servir d'antidote à une civilisation en pleine mutation. Habile, entreprenant, fortement individualiste, doué d'un sens inné de l'honnêteté et amoureux de la nature, il va acquérir, grâce aux journaux à grande diffusion, puis du cinéma et la publicité, la stature d'un héros national.

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De tous temps les médias ont inscrit leur empreinte sur l’Histoire, et l’Histoire s’est servie d’eux pour ancrer leur présent dans le passé.

Les médias ne sont plus des révélateurs de faits, dans le sens faire connaître ce qui était inconnu.

Cette image d’Epinal du bon vieux temps du vendeur de journaux à la criée qui scandait l’information aux passants n’est plus. Les scandeurs sont désormais les citoyens qui usent et abusent des nouveaux outils de propagande qu’on leur a fourni. On peut par ailleurs les appeler les alerteurs, les éclaireurs tant ils dénoncent, mettent en garde contre. Rarement, ils se félicitent.

D’ailleurs, la bonne nouvelle n'a jamais été un vecteur de ventes pour les médias. Jouer sur les peurs et les émotions a toujours était leur terrain de jeu. Et encore aujourd’hui, quand des organisations non gouvernementales, dénoncent des faits de violence policière ou encore la maltraitance animale sur les réseaux sociaux, l’info prend une tout autre ampleur. Surtout lorsque celle-ci est reprise par les médias traditionnels.

Et c’est sans doute là le nouveau rôle du média : non plus de dévoiler, mais d’amplifier l’actualité à une plus large échelle, plus populaire pour certains d’entre eux – les TV, plus élitiste pour d’autres – les radios d’info, la PQN.

Elle est loin l’époque où les médias étaient à l’origine de l’actualité.

Le scoop est devenu un mythe, une sorte de légende à laquelle le journaliste reste attaché.

C’est d’ailleurs souvent sur les bases de ce terreau que naissent les vocations : être le premier à révéler un fait, après avoir réalisé une enquête d’une certaine ampleur. Et la fiction est devenue une sorte de boîte où on emprisonne ce mythe pour en faire une légende urbaine qui parle à tout à chacun. 

L’investigation aussi est devenue plus rare, même si, en France, certains journalistes, comme Hugo Clément et Elise Lucet donnent l’impression d’une certaine notion du vrai journalisme. Or, l’heure est plutôt au conformisme, au traitement de l’actualité de manière informelle, et on préfère le débat en plateau plutôt que la recherche de vérité. 

Ça fait jaser et ça alimente les débats justement. Un perpétuel recommencement.

54% des Français pensent que "la plupart du temps il faut se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d’actualité"

On observe un changement de biais des citoyens vis-à-vis de l’information. Car si nous sommes un peu plus de la moitié à se méfier de ce que disent les médias, nous sommes aussi 1 français sur 2 à juger crédible la voix des médias. Et donc autrement dit, 1 sur 2 à ne pas juger crédible… 
 

Baromètre 2023 sur la confiance des Français dans les media, réalisé par Kantar Public – onepoint pour La Croix

Il y a des doutes sur l’impartialité et l’indépendance des journalistes. Il est vrai que quand l’on voit le recrutement de l’ancien rédacteur en Chef de Valeurs Actuelles à la tête du JDD, ou encore la Foxisation de la chaîne CNews, un entrepreneur français du web qui devient actionnaire du Monde… Les gens sont en droit de se poser des questions, et de se détourner du traitement médiatique habituel.

D’ailleurs, n’est-ce pas sur Facebook qu’en 2016, Nicolas Sarkozy annonçait sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 ? Les politiques, au même titre que les stars du showbiz, ont pris le pli de communiquer hors des sentiers battus.

Mais face à la propagation des hoax et autres fake news, les médias gardent malgré tout une certaine caution aux yeux du grand public, désabusé de se sentir trompé par des canaux d’informations qui ne vérifient pas leurs sources, et surtout las de devoir sans cesse vérifier.

Les médias sont devenus les maîtres du fact-checking, et certains d’entre eux ont gardé une empreinte plus marquée que d’autres. C’est le cas de la radio : 49% d’entre nous accordons de la crédibilité à ce média, plus au moins égal avec la presse écrite, lorsque seulement 24% des sondés font confiance aux informations sur Internet.

 

Baromètre La Croix / Kantar

Et c’est tout là le paradoxe : les réseaux sociaux sont devenus la première source de consommation de l’information, mais en même temps la confiance vis-à-vis de leurs contenus s’est érodée aussi vite qu’ils sont apparus.

En 2007, la France découvre Facebook, puis Twitter. Moins de 15 ans plus tard, une grande partie s’en détache, quand il a fallu plusieurs décennies pour commencer à compromettre l’avis des médias traditionnels.

Pour la première fois, le 2 mai 2011, le jour de la mort de Ben Laden, l’AFP n’a pas été le premier organe officiel a annoncé son décès.

Le 2 mai 2011, c'est par Twitter que les gens ont appris la mort d'Oussama Ben Laden.

Tout a commencé par un premier tweet à 3h du matin de la part de l’assistant de Donald Rumsfeld (l'ex-ministre républicain de la Défense sous Bush) qui laissait sous-entendre cette info : "une personne digne de confiance me dit qu'ils ont tué Oussama Ben Laden. Je ne sais pas si c'est vrai, mais prions pour que cela le soit".

 

Puis, le directeur de la com de Barack Obama écrivit : "Je peux annoncer au peuple américain et au monde, que les Etats Unis ont conduit une opération qui a tué Osama Ben Laden". En même temps que cette annonce, le texte et la vidéo officielle ont été publiés sur le site de la Maison Blanche.

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Notre manière de partager l’information, a-t-elle diamétralement changé avec l’apparition des réseaux sociaux ?

Les réseaux sociaux ont accéléré le temps de l’information. Et le citoyen, a toujours été un acteur de la propagation.

Mais avant l’ère des feed et des messageries instantanées, il y avait la machine à café et la pause clope qui demeurent des moyens de sociabilisation intemporel. 


De l’écoute au partage.

Certes cela prenait plus de temps avant et l’écho était moins puissant, mais l’acte est le même. Aujourd’hui, de l’écoute on est passé à la multi-écoute volatile et au partage en direct suivi de la discussion instantanée.

Bloc-notes avec stylo

Et le rôle du journaliste dans tout ça ?

La notion de média a-t-elle encore le même sens aujourd'hui que dans les années 60, période de grâce pour les 4 grands médias que sont la TV, la radio, la presse écrite et le cinéma ? Peut-on considérer Facebook ou Twitter comme des médias ? 

La définition du Larousse est pourtant claire : "Procédé permettant la distribution, la diffusion ou la communication d'œuvres, de documents, ou de messages sonores ou audiovisuels (presse, cinéma, affiche, radiodiffusion, télédiffusion, vidéographie, télédistribution, télématique, télécommunication). Il tire son étymologie du latin medium (dont il est le pluriel) qui signifie moyen, milieu, lien".

 

Les réseaux sociaux ont l'air de répondre à cette définition. Ne parle-t-on d’ailleurs pas de médias sociaux pour englober les blogs, les forums, les microblogs et autres réseaux de partage ?

D'autant plus qu'ils poussent des contenus qui sont créés directement sur leur plateforme et qui appartiennent à leurs auteurs. Mais ce sont aussi des relais d'informations, des passeurs d'ondes.

Alors qu'est-ce qui peut bien différencier Facebook, Twitter de TF1, le Monde ou encore Europe 1 ? 

Préambule historique

Travailler avec les médias, c'est aussi comprendre leur histoire, leur fonctionnement et celui des journalistes.

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Conférence de presse

La Libération de la France, qui est une période qui court du 6 juin 1944 au 8 mai 1945, a représenté un tournant capital dans l'histoire de la presse française. Après la Révolution de 1789 qui fonde la liberté de la presse, puis la loi du 29 juillet 1881 qui régit encore aujourd'hui l'exercice du journalisme et la notion de liberté de la presse, l'année 44 et ses fameuses ordonnances marquent profondément le paysage et le fonctionnement de notre presse écrite contemporaine. De nombreux médias qui ont collaboré de gré ou de force ont été tenus de cesser leurs activités, et c'est le début de la presse de Résistance, libre et indépendante, telle qu'on l'entend aujourd'hui, ou du moins qu'on a envie de continuer à l'entendre.

La liberté de la presse, la liberté d'expression est un vaste sujet aujourd'hui. Le 19 juillet 2023, des députés LFI ont déposé une proposition de loi sur la liberté éditoriale des médias. Mais pour quelle raison ? 1789, 1881, les ordonnances de 44 sont normalement là pour réguler la presse... On l’a dit, il y a une remise en question forte de l'indépendance des médias.


Qu'ils soient traditionnels comme la presse écrite ou la radio, 
ou plus modernes - les réseaux sociaux, le doute s'installe. Mais ont-ils déjà été un jour indépendant ? Si on remonte l'histoire de la Voix du Nord, le média a eu plusieurs vies, et une histoire controversée. Un titre de média qui apparaît pour la première fois en 1846, puis qui est repris en 1939 par Maître Brackers d'Hugo, un avocat royaliste qui en fait un média monarchiste. Pendant la 2nde Guerre Mondiale, le Maire de Bailleul de l'époque - Natalis Dumez, et un policier lillois Jules Noutour créent leur propre Voix du Nord, un média de Résistance qu'on livre en cachette à la barbe et au nez des Allemands. Sauf que pendant ce temps-là, il y a un autre quotidien qui fait office de premier média régional, le Grand Echo du Nord, dont le matériel récent a été occupé par les Allemands qui se sont servis de la rédaction pour relayer leur propagande. A la fin de la guerre, ce média auparavant influent est dissout, jugé de trahison. La Voix du Nord qui a été reprise entre temps par d'autres dirigeants, car les co-fondateurs ont été déportés, intègrent les équipes du Grand Echo en leur sein, un journal qu'ils jugeaient alors comme collaborationnistes. L'histoire résistante de la Voix du Nord telle qu'elle est story-tellée aujourd’hui n'est donc pas si vraie. Alors aujourd'hui, il y a prescription, les journalistes de l'époque sont, soit à la retraite, soit enterrés ou brûlés. Mais à l'époque une action judiciaire avait été engagée et elle avait remué le microcosme médiatique régional.

Plus proche de nous, il y a le cas de la Fox aux Etats-Unis, un média politiquement engagé, pro-Républicain et qui a soutenu promptement Donald Trump pendant sa campagne, pendant sa présidence, et encore aujourd'hui. Le média le revendique, au contraire de CNews qui ne cache pas son caractère de droite aux valeurs de droite, mais qui ne le revendique pas officiellement : quel rôle ce média a-t-il eu dans les 7% de voix exprimées en faveur du candidat Eric Zemmour ? Lui accordant un temps de parole d'une heure chaque soir, pendant deux ans avant son intention de se présenter, et mettant du temps à agir au moment où les rumeurs de son engagement allaient bon train. Et l’appréciation des journalistes / animateurs de la chaîne face à l'homme politique, comme s'il était chez lui ?

Ce qui nous ramène à ce 19 juillet, et ce projet de loi pour l'indépendance des médias, déposé par LFI qui est en résonance directe avec la nomination de Geoffroy Lejeune à la tête du JDD, ex journaliste à Valeurs Actuelles dont la ligne éditoriale est marquée à la droite extrême.

Comment aborde-t-on le journaliste aujourd'hui ?

Les médias perdent peu à peu de leur influence. Le pouvoir des journalistes est chahuté par la parole libérée des citoyens. Et celui des médias par les sites de contenus. 

Mais malgré tout, les médias, face aux fake news des réseaux sociaux, et les journalistes, face à la parole non contrôlée des influenceurs, demeurent des organes de confiance. Et si l’influence du journaliste a baissé, les marques et les organisations de tous types aspirent toujours à passer au JT de 20h de TF1, mais paradoxalement elles redoutent les questions des journalistes. Aujourd’hui, il suffit de payer quelques milliers d’euros pour avoir un papier sur sa start-up sur Frenchweb, ou passer sur le plateau de BFM Business. Et ainsi dérouler son discours, consensuel et lisse, sans risque d’une question tordue. 

Alors quoi attendre du journaliste ?

Les marques ont peur de se dévoiler face à lui, et pourtant les consommateurs sont en demande de transparence, de vérité et de confiance. Les études démontrent même qu’ils sont prêts à ne plus acheter une marque si celle-ci les a déçus. 

Elles devraient plutôt tirer parti de la confiance qu’on accorde aux médias. Certes, plus à tous, car il y a une érosion de la confiance des français envers les médias. Mais à une certaine typologie : les radios, et les matinales en premier lieu, les émissions long format type Capital, Envoyé Spécial ou encore 66 Minutes, Quotidien, Society, le Monde…

Mais pour ça, il faut oser raconter ce qu’on fait, comment on le fait et où on le fait. Montrer patte blanche. Les entreprises doivent apprendre à se découvrir, car plus elles craignent les journalistes, plus ils deviennent méfiants à leur égard. 

Aujourd’hui, il faut réussir à s’adapter au besoin des journalistes : dans certains médias, il y a plusieurs journalistes qui peuvent traiter d’un même sujet. Mais chacun a des besoins différents. Et c’est ça qu’il faut parvenir à identifier pour capter son attention. Le one-to-one c’est la clé aujourd’hui. Fini la communication de masse. D’autant plus qu’une nouvelle ère de journalistes est arrivée sur le marché : ils sont connectés, ils sont en veille permanente. Les réseaux sociaux leur permettent d’écouter le Monde et de surveiller les tendances.

« C'est fantastique d'avoir un journal ! Cela vaut 200 députés à la Chambre ! »

Ferdinand Béghin, Empeureur du sucre et dirigeant de média.

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L’arrivée de l’IA peut laisser croire que le savoir-faire de base devient inutile.

Le 30 novembre 2023, ChatGPT a fêté ses 1 an. Son arrivée sur le marché a totalement révolutionné la société : tantôt l’IA nous fait peur, tantôt l’IA nous aide… Mais au fond, il y a un fondement qui doit demeurer : l’humain. Et sa parole : tantôt libre, libérée, maîtrisée, elle aide à nous exprimer, à rétablir des vérités. Et dans notre relation aux médias, il devient essentiel de revenir à certains basiques : prendre le temps d'échanger avec les journalistes, lire la presse. Ca peut paraître anodin, mais si tout évolue, mais rien ne change vraiment.

Ce contenu a été élaboré par flint, une agence de conseil en communication,
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